Liberté conditionnelle

publié le

Ce dimanche 17 mai nous avons décidés de traverser la frontière entre l’Allemagne et la France pour rejoindre l’Aveyron. Sachant que la France maintient ses frontières fermées, nous nous sommes munis de la dérogation officielle pour les ressortissants français souhaitant rejoindre leur domicile en France, et d’une certaine appréhension d’avoir à nous justifier. Sur le Rhin qui marque la frontière, il n’y a que deux douaniers allemands sur la voie inverse (les frontières allemandes sont ouvertes…). Pas de douaniers français pour l’entrée en France. La route est quasiment déserte, sauf aux alentours de Strasbourg où des 67 se rendent à des déjeuners familiaux sans doute. Nous nous attendons à des contrôles de la douane volante, spécialité bien française, aux péages. Là non plus pas de contrôles. Le voyage qui dure 10 heures est des plus surréalistes. Que ce soit sur l’autoroute ou sur les routes nationales, la circulation est quasiment inexistante. Ok c’est dimanche, et les poids lourds ne circulent pas (nous les voyons garés sur les aires d’autoroutes) mais le temps est radieux et normalement en cette période de l’année les routes, surtout aux abords des villes (Mulhouse, Lyon, Clermont-Ferrand) sont toujours animées. Elles sont quasiment désertes. A la radio, le corona virus est lui quasi omniprésent. Nous naviguons entre soulagement de ne pas avoir à justifier notre présence sur ce trajet habituel et le sentiment d’être sur une autre planète. La nature est magnifique, le ciel limpide, et pourtant une impression de fin du monde ou de voyage post-apocalyptique est palpable. Et pourtant que la route est belle, la traversée de la vallée du Rhin, du Jura, de l’Auvergne sous le soleil, des insectes explosés sur le pare-brise. Comme 40 ans plus tôt, la route buissonnière.

Certains parlaient de guerre, mais je ne voie pas de chars blindés, pas de civils en déroute, pas de paysages dévastés, mais juste des paysages bucoliques, des gens qui s’ennuient dans les aires d’autoroutes désertées, un sentiment de liberté incroyable et pourtant oppressant car on se demande combien de temps va durer cette accalmie, et quelle sera la violence de la tempête qui s’ensuivra.  

L’émotion Nicolas de Staël

Rétrospective Nicolas de Staël au Musée d’art Moderne de Paris – Il faut s’imaginer une âme qui a grandi dans des déchirures terribles, un enfant

African Styles matter

AFRICAN STYLES J’ai depuis l’enfance déjà une fascination pour le costume ; création et stylisme vestimentaire ont toujours eu pour moi un rôle d’affirmation de

TRANSFORMERS

L’affiche est plate mais l’invitation alléchante : chefs d’œuvre de la collection Frieder Burda en dialogue avec des êtres artificiels. L’exposition malheureusement n’est pas à la

Casa Dolorosa

Ma première histoire publiée. L’histoire des origines. Sans doute fallait-il commencer par là. Tellement importante pour moi que je suis décidée à l’auto-publier. Il y

L’Art triomphe Empaqueté

L’Arc de Triomphe, WRAPPED. D’aucuns se demandent quel est l’intérêt d’un tel projet, à cet endroit névralgique de la révolte populaire française des trois dernières

Books for a better world – Part II

C’est pas gagné… mais il ne faut pas désespérer ! Aujourd’hui, oh surprise ! après deux mois de voyage, le livre commandé le 15 décembre était dans ma boîte aux lettres (cf article précédent).