TRANSFORMERS

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L’affiche est plate mais l’invitation alléchante : chefs d’œuvre de la collection Frieder Burda en dialogue avec des êtres artificiels. L’exposition malheureusement n’est pas à la hauteur des attentes. Avec tout le ramdam qui se fait autour de l’intelligence artificielle, chatGPT, Dall-e et consorts, on s’attendait à prendre une claque. Mais non. Est-ce l’environnement ultraléchée de cette ville d’eau et de jeux pour retraités super riches en ce début de printemps, et l’atmosphère feutrée et ensoleillée de ce musée idéal qui fait que la sauce ne prend pas ?

La conventionalité des lieux et l’esprit de bienséance ont sans doute leur part de responsabilité, mais ce qui choque d’avantage c’est le manque d’émancipation des artistes au regard de leurs ainés. Les Richter, Picasso, Lüpertz ou Baselitz affirment avec éclat leur singularité et tiennent la dragée haute à des œuvres qui manquent d’envergure et de vision. C’est comme si les algorithmes de rigueur dans les médias sociaux avaient infiltré la création des jeunes artistes.

On n’est pas vraiment impressionné par les poupées genre Barbie hyper féminisée qui répondent à côté de la plaque, ni par le personnage trans-trash (qu’on n’a pas pu voir en vrai parce que défectueux !) ni par les affiches de films retravaillées en série. La performance repose essentiellement sur la technologie et n’est pas vraiment convaincante – sur les quatre êtres artificiels, deux ne fonctionnent plus et ont été retirés de l’exposition, et les deux restants, des « représentantes » de l’artiste, semblent déconnectées. Sensées être en mesure de répondre à des questions simples, elles affichent une plastique parfaite et des mimiques très limitées, et au lieu de répondre aux questions posées, elles débitent aléatoirement des phrases toutes faites. Faut-il s’en inquiéter ou se sentir rassuré par les limites de la création artificielle ?

Finalement on sort de là soulagé, en se disant que malgré les promesses de l’intelligence artificielle, l’intelligence et le talent humains ont encore de beaux jours devant eux. A se demander d’ailleurs si ce n’était pas l’objectif premier de l’exposition ?

TRANSFORMERS, Museum Frieder Burda, Baden-Baden,
jusqu’au 30 avril 2023

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